Tu me cherches ; Je te trouve. Tu es pire qu'un nuisible. Tu te faufile entre mes pieds, tu te glisses dans des coins insoupçonnés, tu es semblable à un serpent, glissant de tes écailles sur la surface lisse de mon corps. Désagréable, contact froid et irritant. Mais je te préfère largement en souriceau. Petite bestiole poilue qui court sur le parquet. Sournoise créature que tu es. Tu ne tireras rien de moi, mais moi je t'aurais.

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Je t'ai quitté, lors de mon adolescence. Pouvais-je croire quoi que ce soit venant de toi ? Après tout, je t'attendais jour et nuit, jusqu'à ce que je me casse la gueule de cette table, dans ta foutue cuisine, mort de fatigue. Et il y a eu ce fameux jour où je me suis tiré. Je ne t'ai pas attendu pour te le dire, ni-même laissé un message pour te signifier mon départ. J'ai eu beau m'en aller, je t'ai laissé une chose que tu n'as jamais su voir durant toutes ces années. Je t'ai délaissé, mais tu l'as gardé. T'as gardé mon cœur. Enculé va.