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Mikhail F. Kravinsky

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Mikhail F. Kravinsky

Mikhail F. Kravinsky

Messages : 5

Feuille de personnage
Relations: Hm, plutôt d'une nuit
Ambitions: Ne pas tomber en cendres
Associés: Mon cocktail monotov

Mikhail F. Kravinsky  _
MessageSujet: Mikhail F. Kravinsky Mikhail F. Kravinsky  I_icon_minitimeDim 21 Avr 2013 - 23:23



-ÉTAT CIVIL-
Mikhail F. Kravinsky  884984mikhailidNom: Kravinsky
Prénom: Mikhail Fédorovitch
Date de Naissance: 24 aout 1924
Nationalité: Russe
Branche d'action: Artificier
Métier/couverture: Pyrotechnicien (ou feu d'artificier comme disent les gamins)




-BIOGRAPHIE-

Il faisait chaud. Oui, je vous vois venir. En Russie, de la chaleur ? Bah ouais. Au summum de l'été, le soleil nous offrait de sa tendresse. Il échauffait nos chairs en nous effleurant de ses rayons. Petit déjà, j'étais semblable à un lézard. Je m'étendais des heures durant, les bras en croix, dans les champs ou bien encore dans la carriole de mon père, pour profiter d'un doux instant d'intimité en compagnie de l'astre solaire. Certains avouent leurs peines ou leurs peurs à la lune... Moi, c'était le soleil qui m'écoutait. Il assistait à mes caprices, à mes angoisses. Il m'épaulait toujours quand j'allais me promener. Il rayonnait, comme si... il était heureux de me voir. Parfois, il s'affaiblissait, tombait malade, et disparaissait pour quelques jours, quelques semaines, des mois, sous les lourds nuages de coton, porteur de neige et de froid. Ça, par contre, le froid, je ne l'aimais pas, et je ne l'aime toujours pas d'ailleurs !
Il faisait chaud. Si chaud que mes yeux fondaient. Les larmes coulaient. Si énormes pour mes prunelles qu'elles m'arrachaient les yeux avant de dégouliner le long de ma peau. Mon père venait de quitter ce monde. Un accident malheureux. Il était parti... Après m'avoir drogué à la poudre. Non pas une poudre blanche, non. Mais une sombre, à l'odeur forte et puissante, une semblable aux cendres qu'il avait laissées quand sa petite cabane remplie d'explosifs variés avait détoné... Je ne m'étendrais pas davantage. Je n'étais qu'un gamin, à l'époque. Et bien qu'on soit sortis d'une première guerre, les veuves n'étaient pas forcément des mieux vues. Surtout quand elles se traînaient un gosse à leur patte. Je les entendais, ces fouines, ces serpents, qui sifflaient, susurraient les pires des vilenies. Pouffiasse, salope, fille de joie. Fille facile. Si facile que certains n'hésitaient qu'à moitié avant de venir la cueillir dans le jardin privé que fut sa chambre. Encore maintenant, j'ignore si elle eut été consentante. Mais je me souviens de ses cris. Des cris effrayants. Des cris qui me prenaient aux tripes et qui me clouaient dans mon lit. Les mêmes cris qu'elle a pu poussé, quand, un jour, ce fut à cause d'un bébé qui sortait et non un homme qui entrait en elle. J'ai jamais blairé les gosses. Mais j'ai dû aider ma mère. J'ai dû être le père plus que le frère de ce gamin. Je restais le seul homme de la maison.
Et c'était dur.
Dur pour moi. Dur de tout porter, dur d'assumer tout ça. Dur de protéger ma mère de ceux qui lui voulaient du mal, dur de m'occuper d'un gamin qui n'avait pas demandé à naître. Je pourrais y mettre plus de sentiments, hein ? Ou plus de détails ? Mais je n'en ai pas envie. La page est tournée, à présent. C'est d'ailleurs peut être à cette époque que j'ai commencé à me concentrer sur ma propre personne. J'en devins violent. Je leur en voulais, à tous. J'en venais même à ressentir de la colère pour ma mère ou pour ce petit frère. De la colère. Alors je me défoulais sur d'autres. Je recommençais à mettre mon nez dans les affaires de mon père. Et je retrouvais la douce sensation de la poudre qui glissait entre mes doigts. Comme du sable peut être promesse de vacances, elle me laissait rêver aux souvenirs des beaux feus d'artifice de mon père. Ou encore.. Aux flammes qu'il manipulait avec tant d'aisance. Un cracheur de feu, comme on le dit si bien. J'aurais dû avoir peur des flammes, en garder une terreur indescriptible...Mais c'était peut être ce qui me plaisait. Le feu est un être destructeur. Avide, il dévore tout ce qu'on lui offre. Il avait même dévoré mon père. Mais je le contrôlais. J'étais comme un de ces dresseurs de fauve. J'avais le contrôle, jusqu'au jour où le feu m'aurait. Un jeu dangereux, un jeu où j'exerçais mes forces mentales, où j'affrontais mes craintes viscérales, un jeu où je me sentais... Puissant. Enfin. Je dominais quelque chose. Et ce n'était pas rien. Ça avait tué mon père. Et c'était en mon pouvoir. J'essayais de ne me concentrer que sur ces aspects, avant de m'ouvrir à des dimensions plus... Charmantes, alors que mes hormones commençaient à me travailler.
On a tous besoin d'un feu pour se réchauffer. Le feu nous permet de nous nourrir. Le feu nous permet de nous protéger, de faire reculer les ombres. Le feu est si bon, mais si cruel à la fois. Il sauve les vies aussi vite qu'il en fauche. Il est comme l'océan. Indomptable, imprévisible. Même la braise la plus inoffensive en apparence peut donner naissance au plus meurtrier des incendies...

N'allume aucun feu que tu ne puisses éteindre.

1939. J'avais que 15 ans. 15 ans. C'est pas grand chose, quand on y pense. Beaucoup vont me dire que je n'ai pas été le seul à traîner dans des affaires sales dès ma plus tendre adolescence, mais quoi qu'ils en disent tous, je tiens à dire que j'en ai bavé. Je veux pas faire pleurer les chaumières, mais je ne veux pas non plus qu'on se moque de ce que j'ai pu vivre là bas. Ce n'était que le début de la guerre, et pourtant, ce fut pour moi la période la plus difficile. Peut être car il me fallait le temps de m'adapter. Heureusement, on eut la bonté de m'abandonner dans un domaine que je connaissais bien... Je passais mes journées entouré des produits les plus dangereux qu'il soit. Il suffisait qu'un con allume sa clope et on finissait tous comme mon père. Des cendres parmi les poudres. Je n'arrivais pas à dormir, les premiers soirs, les premières années. Je n'étais plus qu'une bête craintive qui en venait à appeler sa mère ou à se faire dessus quand un avion, ennemi ou allié que sais je, nous survolait dans un rugissement du tonnerre... Si on se prenait un tir, un bombardement, c'en était fini de nous. Mon corps aurait volé en morceaux. Si jamais il en restait, tout du moins. Puis avec le temps, quand ton esprit commence à dérailler sous la fatigue, le manque de nourriture, quand tes yeux sont non pas seulement emplis de poudres, mais des visions les plus immondes qu'il soit, tu finis par avoir la sensation de t'habituer. Voire d'espérer.. Que cela se finisse vite. Après tout, moi, je risquais moins d'agoniser des heures avec une balle dans le bide ! Il suffisait juste d'une étincelle et je serais soufflé comme une flamme de bougie. Sans souffrir. Sans espoir de m'en sortir. Tant mieux, parce que j'ai pu voir des gueules cassées et franchement... j'étais bien content de ne pas être à leur place. Mais finalement, je dus me rapprocher du front. Oh, je n'étais pas seul, mes collègues m'accompagnaient. Enfin, je restais ma principale priorité. Je voulais survivre. Survivre à tout prix.

Car le feu qui me brûle est celui qui m’éclaire

Alors il m'arrivait de désobéir. J'ai même commis de graves erreurs. Comme cette fois où j'étais bloqué au fond d'une tranchée. Je m'étais enfuis face à l'ennemi, et je n'avais pas eu le temps de prévenir ceux qui dormaient. Certains s'étaient levés et avaient eu le courage de s'armer de leur baïonnette. D'autres, glacés de peur, se terraient dans leur trou boueux en implorant pitié. Il n'y a pas de mots pour décrire le chaos qui régnait. Un chaos contradictoire pourtant à ce curieux silence qui prenait place dans ma tête. J'entendais juste mon cœur battre. Il pulsait, jusqu'au creux de ma paume. Ma paume où se blottissait une grenade. Elle était chaude, réchauffée par mon propre corps. J'avais l'impression de tenir mon cœur, un cœur solide, un cœur prêt à exploser sous la peur de mourir, sous la rage de vivre. Alors je la dégoupillai et je la balançai. Je n'en avais pas qu'une. Là, au fond de la tranchée, se trouvait notre atelier où l'on rangeait soigneusement nos divers explosifs que l'on devait passer à nos hommes ou que l'on devait balancer sur l'adversaire. Mon cœur battait plus vite que les secondes qui défilaient lentement, terriblement lentement, dans mon esprit. Un homme leva un regard affolé, trahi, dans ma direction. Un allié, un ennemi ? Je mis un peu de temps à reconnaître son visage couvert de boue. Un allié. Avant que sa gueule n'éclate sous l'explosion de la grenade. Le sang gicla, les morceaux volèrent avec la déflagration. Je fus balayé au fond de la tranchée et je m'en tirais complètement sourd, saignant du nez, la vision troublée. Ce fut mon premier « accident ». Il y en eut d'autres. Me sentais je monstrueux ? Je ne sais plus vraiment. Mais je vomissais régulièrement. Malade ? Écœurement ? Je n'aurais pas su dire. La bête craintive devenait une créature de cauchemars. On me fuyait. Personne ne me voulait dans sa compagnie. Car on a bien vite remarqué qu'une unique chose comptait pour moi : ma vie. Je m'en fichais de mon pays, je ne comprenais pas même vraiment la hauteur du conflit, j'avais bien assez de mes emmerdes, de ma mère, de mon petit frère ! Je voulais juste qu'on me laisse vivre... Qu'on me laisse tranquille. Comme un gamin qui devient violent quand on l'empêche de rentrer dans sa chambre. Je n'avais plus de refuge, j'en perdais toute stabilité, mais j'accrochais mon ancre à cette pensée : Vis. Vis Mikhail.

La vie a comme un feu, flamme, fumée et cendre.

Mais un jour, ce fut sur moi que le sort tomba. Que s'est il passé ce jour là ? Si seulement je m'en souvenais... Mon corps me le rappelle chaque jour, mais mon esprit n'est plus capable d'y mettre une date, un événement. Je me remémore parfois de la douleur, de la peur, de cette brûlure sur le côté gauche de mon visage, de mon corps, cette morsure si douloureuse que j'en éprouvais presque du plaisir. Ça faisait mal. À un point inimaginable. J'en venais à vouloir m'arracher la peau, m'arracher la chair, plutôt qu'endurer ça. Moi qui me moquais des gueules cassées... J'en étais devenu une. J'avais eu toute une partie du visage ravagé par une explosion. Toute une partie du corps. Et ce fut à cet instant que les dernières chaînes qui me retenaient finir par céder. Ils ne me retiendraient pas. Je ne mourrais pas pour eux. Jamais. Alors j'agissais comme bon me semblait. J'ai même tenté de fuir à plusieurs reprises. Jusqu'au moment où ce fut la fois de trop. Dieu merci, la guerre se terminait. Les esprits s'apaisaient, et l'on pensait plus à punir les allemands pour le génocide dans nos rangs, que les fuyards. J'échappais au Goulag après avoir accepté de subir une punition et une humiliation corporelle. Histoire de pousser le vice, on me rasa les cheveux, comme à ces femmes qui acceptaient d'être les mères d'un allemand. La bastonnade m'avait ruiné rapidement le dos. Mes chairs brûlées s'étaient rapidement ouvertes, et continuaient encore à saigner alors que je rentrais enfin chez moi. Détruit. Mais vivant. Et cette fois ci, ce fut à ma famille de s'occuper de moi...

Vous voulez la suite ? Eh bien, vous avez du temps à perdre, il semblerait. J'ai fini par reprendre la carrière de mon père. Je m'occupais de divertir les uns et les autres par des spectacles. Mon petit frère m'aidait à la tâche. Et nous rapportions l'argent à notre mère. Les filles ? Je leur faisais peur. Tant par mes manières que par ma gueule. Alors que mon petit frère, lui, avait un succès fou auprès de ces gentes demoiselles. L'envie me rongeait souvent le bas ventre, quand je voyais quelles créatures venaient l'aguicher. Mais voilà, comme un malheur ne vient jamais seul, il se trouvait que mon petit frère... Aimait les hommes. Quand je l'appris, je fus cloué sur place. Furieux, révolté, je commençais par le disputer, par vérifier la moindre de ses fréquentations. Puis je devins méprisant. Notre mère finissait régulièrement en pleurs quand elle voyait avec quelle dureté je traitais mon cadet. Toute ma jalousie, toute ma rancœur, revenaient à la surface. Je finissais par même régulièrement lui annoncer qu'il n'avait jamais été bienvenu, qu'il n'avait jamais été voulu. Que son père n'était qu'un ivrogne venu baiser ma mère. Je le brisais, ma méchanceté brûlait son âme à petit feu. Il en venait à se faire du mal. Je l'entendais faire. Je le voyais faire. Et cela, curieusement, m'apaisait. Au moins, pendant ces instants, quand il se croyait seul, je pouvais l'admirer à loisir. Il se déshabillait lentement, découvrait son corps malingre de jeune homme. Puis il prenait mon rasoir et s'en découpait soigneusement l'intérieur des cuisses. Peut être avait il l'illusion d'être une femme, à saigner comme ça ? Mais je le contemplais. C'était malsain. Pourtant, ça me réchauffait le cœur. Comme ces fois où je l'invitais à dormir avec moi. Je n'ai jamais osé le toucher, cela dit...
On aurait pu continuer longtemps, comme ça. Longtemps. Mais un soir d'hiver, alors que je succombais aux charmes d'une fille de joie et d'un énième verre d'alcool, un homme vint vers moi. Je l'avais déjà aperçu, à de nombreuses reprises. Avec mon frère. Je me méfiais de lui... Et je dois avouer qu'il était sûrement l'un des seuls qui savait m'arracher un frisson d'effroi. Pourtant, encouragé par l'alcool, j'affrontais son regard de braise avec une lueur de défi, gardant mon verre dans une main, la croupe de la prostituée dans l'autre. Il tenta de lancer la conversation. Me parlant de mon frère. De mes talents. Embrumé par l'alcool, je ne prêtais qu'une oreille discrète à ses mots. Il finit par congédier la fille de joie et je clignais des yeux avant de beugler de protestation. Mais il s'assit près de moi. Il écarta les mèches qui dissimulaient ma difformité. Je détournais la tête, farouche, mais mon cœur battait plus vite... Bien plus vite. Il s'était alors lentement penché, déposant ses lèvres sur ma blessure, glissant sa main à l'intérieur de ma cuisse... Aidé par l'alcool, je succombais pour les premières fois à l'amour dans les bras d'un homme.

Au feu de la passion, on peut risquer de se brûler les ailes... mais rester de glace est-ce vraiment une solution ?

Je me sentis coupable. Je voulais.. le lui faire payer. Mais quand je le voyais, il savait me désarçonner. Il savait éteindre les flammes de ma rage, de ma haine. Il savait me faire sourire. Mon frère avait il vu que je lui volais son amant ? Avait il remarqué notre petit manège ? Il ne m'en eut jamais pipé le moindre mot. Des soirées entières, je suivais cet homme dans les pires débauches. L'amour à plusieurs, les plaisirs malsains et douteux... Je me jetais corps et âme dans ces zones douteuses, ces abysses, où il commençait lentement à me noyer.
_ Mikhail... J'aurais besoin de ton aide..., finit il par me murmurer un soir. Je grommelais sans ouvrir les yeux, l'enlaçant pour me blottir contre lui. Glacé, il me serra contre son torse. Je n'aimais pas le froid... Mais je pensais.. Que j'aurais pu me faire à sa température. Grave erreur. J'aurais dû me méfier dès le début.
_ J'ai quelques... Soucis, dirons nous. Accepterais tu de m'aider à m'en débarrasser ? Ne t'inquiète pas, ce ne serait pas grand chose à faire, juste... Me faire passer pour mort.
Je fronçais les sourcils et j'entrouvrais les yeux.
_ Comment tu veux que je fasse ça ?
Il eut un sourire. Ce sourire qui suffisait à me rendre aussi doux qu'un agneau.
_ On pourrait me faire passer pour mort. N'as tu pas quelque caisson pour me protéger d'une de tes explosions ?
J'écarquillais les yeux. Même saoul, je trouvais l'idée des plus insensées.
_ Quoi ? Mais tu es fou !
_ Chht. J'ai confiance en toi, Mikhail..., murmura t il en attrapant mon menton. Pour finalement unir ses lèvres aux miennes. Vaincu, je fermais les yeux à mon tour et je m'abandonnais à cette tendresse. Finalement, c'était bon, avec un homme. Il se détacha tout en délicatesse et souffla faiblement.
_ Scellons ton accord par le sang, veux tu ?
Il se mordit la lèvre et m'embrassa une fois encore pour me laisser goûter à son sang acide, légèrement déplaisant, au goût si métallique qu'il m'arracha une grimace. Complètement stone, je balbutiais que je n'avais pas encore accepté, que rien n'était encore sûr... Il se pencha vers ma gorge. Son souffle me fit avoir la chair de poule. Avant que ses lèvres ne s'y déposent et ne m'arrachent un gémissement. Elles s'ouvrirent alors... Et il planta ses crocs dans ma gorge. La douleur me coupa le souffle avant que je n'ai un cri étouffé. Je me cabrais et j'empoignais ses épaules, je me débattis rageusement, je me sentais comme le lapin prisonnier du tigre.. Les larmes se mirent à couler alors que mon sang dégoulinait, que ma gorge me lançait des secousses de pure souffrance. J'avais mal. Mal. Et ça me brûlait. Oui, une chaleur se lançait dans mes veines, grimpait dans mon corps, venait bourdonner dans ma tête. Je finis par tourner de l’œil....

Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre.

Ce fut un enfer. Comme cette fois où j'avais été brûlé. Pas de souvenirs distinct, juste un chaos de sensations les plus horribles qu'il soit. La peine, la douleur, la terreur. Une angoisse sourde et lancinante, une souffrance épuisante. Un froid mortel, là, dans ma poitrine, dans mes entrailles, comme si l'on me tirait les viscères, qu'on les nouait, qu'on voulait me les arracher. Je suffoquais, comme un noyé, étouffé par l'air de la pièce, étouffé par mes poumons incapables de se gonfler, torturé par mon cœur qui voulait battre sans y parvenir. J'allais... Mourir ? J'avais tout fait pour vivre... Je ne voulais pas mourir... J'en venais à vouloir pleurer comme un enfant. À vouloir l'étreinte protecteur de cet homme, de ce vampire, ou même... Les bras de ma maman. Mais ce fut mon frère qui me recueillit. Mon frère qui me serra contre lui, qui criait mon nom, me secouait, cherchant à éveiller ce corps mort où j'étais hôte. Mes prunelles s'entrouvrirent. La faim me torturait. Je le fixais, lourd comme une pierre, effrayé de sentir le froid en moi. Je sentis ses mains tapoter mon visage, avant qu'il n'essaye de me faire boire de l'eau. J'avalais de travers, mais le liquide finit de m'éveiller. Je pus me redresser un peu et je gémis son prénom.
_ … Il t'a fais... Comme lui, murmura mon frère. Il avait détourné les yeux. Je ne le quittais pas du regard. Je voulus parler mais ma gorge était sèche. Si sèche. Un son immonde m'échappa, comme si ce peu de syllabes n'avaient servi qu'à m'arracher les cordes vocales. Mon frère me relâcha et je voulus hurler son nom, mais il prit un couteau à sa ceinture pour se couper le doigt. L'odeur du sang arracha une plainte à mon ventre. L'odeur.. Douce et métallique.. ça m'avait frappé les narines. Mes lèvres s'étaient retroussées comme un chien supplie son maître de le nourrir. Et mon frère glissa doucement son doigt entre mes lèvres. Ce ne fut pas bon. Mais cela me fit du bien. Je lapais, puis je mordis la plaie pour en avoir plus. Je retrouvais des forces, lentement. Je m'accrochais péniblement à lui et je pompais son sang. Comme une sangsue. Horrifié, dégoûté... ? Après, oui, sûrement. Mais j'en avais surtout besoin. Et il me raconta... Il m'expliqua. Cet homme était une créature. Un vampire. Il se nourrissait du sang des humains... Comme moi. Il pouvait même en transformer. Comment le savait il ? Il avait espionné l'homme. Par amour, au début. Jaloux que son grand frère ait volé son compagnon. Puis après, par curiosité. Surprenant ses activités louches. Pourquoi ne pas m'avoir prévenu plus tôt ? Car il en avait eu le doute. Il refusait d'y croire. Jusqu'à me trouver dans ce lit, dans cet hôtel miteux où je passais mes nuits dans ses bras, la gorge nettement percée par deux trous... les gencives percées d'une paire de crocs. Je dus le relâcher, pour vomir. Mon corps n'avait pas fini de muter, il semblerait. Mon frère resta à mes côtés. Et m'offrit ma première proie.

Aie je mal pris cette transformation ? Bien sûr. Mon « amant » comptait sûrement se faire un allié. Mais il semblait ignorer qu'il ne fallait pas jouer avec le feu. Qu'il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Je ressentais de l'attirance pour lui. Une certaine loyauté. Mais une haine. Une haine indescriptible. Je liguais toute la rage accumulée depuis tant d'années contre lui pour une simple et bonne raison. On ne m'enchaîne pas. On ne me voit pas comme un être sur lequel on peut exercer son pouvoir, on ne me voit pas comme un chien qu'on peut dompter pour en faire un animal loyal. Quand je le retrouvais, je fis mine de me soumettre, comme lorsque l'ombre du Goulag me menaçait. Je laissais même ce porc m'embrasser. Et nous préparions son fameux plan pour échapper à ses ravisseurs. Des ravisseurs pas si discrets que ça. Mon frère, mon ombre, les avait repérés dans un coin de la ville, et mon « amour » finit par me les montrer. Alors un soir, je vins à leur rencontre. Je leur parlais du vampire, mais pas de la morsure. J'en rajoutais un peu, disant qu'il menaçait ma mère malade si je ne lui obéissais pas, que j'aurais pu lui faire éclater la cervelle, mais que j'avais besoin d'argent, de beaucoup d'argent, pour payer tout le matériel, et qu'il fallait qu'ils m'aident. Ils hésitèrent longtemps... Et finirent par accepter, en échange d'une rétribution un peu plus modeste que celle que j'avais demandé. Tant mieux, cela ferait déjà l'affaire. J'aurais du fric de côté. La fin de cette histoire ? Je fis brûler ce vampire qui m'avait tué. Mais alors qu'il hurlait et que son corps tombait en cendres... J'eus l'impression d'avoir tué mon père. Une fois de plus.


-DESCRIPTION MORALE-

Ma moralité ? Peuh. Aie je simplement une morale ? Je risque de vous sourire à cette question, voire de laisser échapper un ricanement. Le sens moral n'implique que ceux qui ont un honneur à défendre. Ce n'est pas mon cas. Oh, pourtant, je suis fier. J'ai un orgueil qu'il vaut mieux caresser dans le sens du poil ! J'en deviens arrogant, j'offre de moi l'image d'un paon qui se pavane, celle d'un fauve qui s'avance, sans faiblesses, sans peurs, sans failles quelconques. Je suis comme un lion, je suis comme la flamme. Indomptable, je mords la main qui pense pouvoir me saisir, me comprendre, me posséder. M'étouffer. M'emprisonner. Comme la flamme, j'écarte les ténèbres par ma simple présence. J'écarte l'ignorance. L'indifférence. Comme la flamme, je suis avide de chairs à dévorer, de corps à embraser, de peau à embrasser. Le sang bout sous mes caresses, le sang éclate sous mes morsures, la vie n'est plus que cendres quand j'ai refermé mon étreinte sur son écorce charnelle. J'ai besoin de combustibles, des autres pour vivre, et pourtant, je ne me tourne que vers moi même. Je ne me trahirai jamais. Je ne dévierai jamais de la voie que j'ai choisie. Seule ma personne compte, tout simplement car je n'ai rien d'autre auquel offrir de la valeur. Rien d'autre auquel je puisse me raccrocher, envers qui je peux croire sans avoir crainte.. Que ce soutien disparaisse. Je suis violent, je suis explosif, je suis destructeur... Alors que je cherche à libérer ce chaos de mon corps. Comme on se saigne quand notre sang s'infecte, j'écorche mon âme, j'écorche mon être, au point d'en devenir cet être que certains voient comme un pauvre fou, que d'autres craignent ou méprisent. Qu'ils pensent, qu'ils ruminent, qu'ils inventent...Moi j'agis. Moi je vis. Tout du moins, j'essaye. Quitte à m'oublier dans les pires des vices, quitte à salir mon être des plaisirs les plus douteux, au moins j'ai l'illusion de sentir mon corps se réchauffer, j'ai l'impression de reconnaître les lointains battements d'un cœur qui s'est pourtant immobilisé depuis des siècles. Ma mort m'a montré à quel point la vie m'est précieuse, à quel point je la regrette. Vivre. J'aimerais tellement vivre. Ce corps de glace me dégoûte. J'ai besoin de chaleur. La chaleur physique... Que ce soit celle du feu, ou bien celle de mes proies. Elle efface quelque peu ce qui me torture. Elle me remplit d'une douce sérénité, bien rare, une sérénité apaisante et réconfortante, qui m'aide à oublier. À oublier. Jusqu'à que la soif prenne le dessus, jusqu'à que la flamme s'éteigne, et que le froid revienne. La solitude revient alors. Lourde. Inquiétante. Mais les autres me le sont plus encore. Mon assurance n'est qu'une façade. Et pourtant, mon cœur de glace n'attend qu'un peu de tendresse pour se réchauffer. Quand aurais je le courage de le confier ? Quand aurais je la confiance pour m'abandonner ? Cependant... Aie je l'envie d'être comme la flamme d'une bougie ? Aie je le désir d'être condamné à rester sur ma chandelle, à attendre que la fin survienne ? Non, non, je suis insatiable. Je suis comme l'alcoolique assoiffé, comme l'affamé face à un banquet, comme l'incendie qui dévore, dévore, sans jamais tarir ses appétits, un appétit qui causera sa propre perte. Ma perte.
Philosophie du personnage : Mon cœur, si aisé à prendre entre tes mains, Ouvre-le, ce n'est rien Qu'un peu de cendre. Il n'en reste plus rien.


-DESCRIPTION PHYSIQUE-

Mon physique ne possède rien de particulier. D'une taille modeste, je dissimule souvent mon corps sous des vestes assez épaisses ou bien des tenues amples. Ma silhouette n'est pas forcément des plus fines, bien que je ne puisse être qualifié d'épais. Des muscles apportent du volume à ma peau blafarde, une musculature d'ailleurs bien plus marquée que chez la plupart de mes congénères aux corps si délicats, faits pour la vitesse. Je privilégiais l'endurance, la résistance, la force plutôt que la rapidité. Mes cheveux mi longs, d'un brun d'ailleurs plus proches du sombre, auraient poussé n'importe quel coiffeur à s'emparer d'une paire de ciseaux pour tailler mes mèches farouches et sauvages, où la cendre vint fréquemment leur apporter quelques touches grisées. Ce sont de véritables crins, où se dégage une odeur prenante de fumée. Je n'ai rien d'exceptionnel, n'est ce pas ? Et pourtant, les gens se retournent dans la rue. Pourtant, leurs yeux viennent chercher mon derme, le caressent avec plus ou moins de dégoût, mais ne se détournent pas, pas dans l'immédiat. Mon image s'inscrit dans leur prunelle, dans leur mémoire, même si ce ne fut que pour quelques secondes, que le temps d'un clignement d’œil. Comme le soleil marque la rétine, c'est mon visage défiguré qui les interpelle. Au niveau de mes yeux d'une couleur noisette aux reflets fauves, sur le côté gauche, ma peau d'albâtre se fend, se craquelle. Ma chair nue, boursouflée, blessée par les cicatrices, laisse une marque d'un brunâtre peu ragoutant. Qui a osé y toucher ? Qui a pu y poser les doigts ? Sans mon consentements, tous ont fini la tête explosée par une dynamite judicieusement placée. Mon dos, le côté gauche de mon corps, garde ces marques qui n'ont jamais disparu, même après ma transformation. Sous mes gants, je protège mes mains, ce que j'ai de plus précieux, des mains quelque peu tannées par les travaux manuels, mais qui, pourtant, savent malaxer la poudre aussi bien que masser les dos tendus de mes amants quand l'envie me vient d'être tendre.
Taille: 1 m 72
Poids: 75 kg





Hors RP

-OTHER-

-CRÉDITS AVATAR: Zuko/Zukko, Avatar The Last Airbender
-FRÉQUENCE DE VOTRE PRÉSENCE: 4/7
-COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT SLAVAVOSTOK? DANTE
-DES SUGGESTIONS? (: Sublime forum, il m'a tapée dans l'oeil et le prédéfini aussi (j'en garde un coquart). Grand merci pour le guide de présentations!

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Caïn
[Admin Fondateur]
Caïn

Messages : 158

Mikhail F. Kravinsky  _
MessageSujet: Re: Mikhail F. Kravinsky Mikhail F. Kravinsky  I_icon_minitimeLun 6 Mai 2013 - 19:55

Bonsoiiiiir!

Bonne fiche! *lui donne un tube de biafine* tu vas en avoir besoin x)
Te voici validé, j'espère que tu passeras de bons moments de jeu parmi nous!
En tout cas bienvenuuuuue
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Mikhail F. Kravinsky

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